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A/Protections balistiques

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De nos jours, la multiplicité des calibres des armes à feu demande différents niveaux de protection pour le buste et la tête :

Les fabricants de GPB (gilet pare-balles) doivent allier protection et ergonomie pour faciliter les mouvements du porteur.

Il y a tout d'abord les protections souples destinées à stopper des munitions d'armes de poings (GPB niveau I jusqu'au niveau II). Elles sont conçues avec des tissus disposés en couches superposées dont les fibres permettent une très forte résistance à la traction. Le tout arrête le projectile à la façon d'un filet et permet la déformation de la balle. 

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Il existe deux matériaux utilisés pour ces protections :

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-L'aramide : "Kevlar" et "Twaron" qui sont identiques mais inventés par différents concepteurs (Stéphanie Kwolek pour le "Kevlar" et la société Akzo pour le "Twaron").

A poids égal avec l'acier, l'aramide est cinq fois plus résistant que ce dernier. Cependant, les fibres de ce matériau perdent de leurs résistance lorsque la température augmente ou bien lorsqu'il y a de l'humidité (justifiant les housses étanches sur les GPB).

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-Le polyéthylène : "Spectra" (société "Allied-Signal"). Les fibres de polyéthylène présentent une résistance supérieure aux fibres d'aramide, cependant leur faible température de fusion (150°C) et la perte du pouvoir d'arrêt dès 70°C (température rapidement atteinte dans un véhicule stationné en plein Soleil en été) font que l'aramide reste privilégié.

Molécule de polyéthylène de formule brute (C2H4)n

Gilet pare-balles "léger" de la Gendarmerie nationale.

Enfin il y a les protections rigides utilisées pour se protéger des armes longues  (carabine, fusil d'assaut) aux calibres nettement plus importants. Les GPB lourds, les boucliers balistiques et les casques balistiques constituent ces protections.

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Pour les balles de type 7.62 Nato ou de 5.56mm, on utilise les fibres évoquées précédemment. Les plis d'aramide et de polyéthylène sont enduits d'une résine puis empilés. L'ensemble est fortement pressé et chauffé permettant d'obtenir une plaque rigide.

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Pour les balles perforantes, on utilise des matériaux plus résistants tels que le Titane (métal très dur et léger) ou encore la céramique malgré son poids important.

Policiers de la Brigade de Recherche et d'Intervention équipés de gilets pare-balles lourds et de casques lourds après l'assaut contre Amédy Coulibaly à l'Hyper Cacher porte de Vincennes.

Bouclier balistique de la BRI utilisé lors de l'assaut contre les terroristes du Bataclan.

Soldats français de l'opération Barkhane (Mali) équipés de casque Spectra.

Militaires du 1er RPIMa (régiment parachutiste d'infanterie de marine) spécialisés CTLO (contre-terrorisme et libération d'otages) équipés de casques FAST.

B/Faire face aux autres menaces

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Il n'existe pas seulement le danger des armes à feu de "petits calibres" : il existe la menace NRBC (Nucléaire, Radiologique, Biologique et Chimique) ainsi que celle représentée par les mines et les armes lourdes.

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Tout d'abord nous allons aborder la menace NRBC qui malgré la signature de la convention d'interdiction des armes biologiques en 1972 reste un risque très crédible.

Pour faciliter la compréhension du traitement de cette menace, nous allons prendre pour exemple le seul régiment de l'Armée de Terre spécialisé dans la défense NRBC : le 2e RD (régiment de dragons) composé de cinq escadrons de reconnaissance et de décontamination.

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Leur mode d'intervention est le suivant : les équipes de reconnaissance et d'évaluation, (ERE) destinées à reconnaître et délimiter une zone dangereuse s'équipent de TLD (tenue légère de décontamination) avec un appareil respiratoire et parfois de scaphandres avant d'être envoyés dans la zone contaminée. Ils peuvent être appuyés d'un véhicule de l'avant blindé de reconnaissance NBC (VAB RECO NBC) : c'est un laboratoire blindé capable de réaliser une carte précise des zones contaminées.

A leur retour, les personnels ainsi que les véhicules sont décontaminés à l'aide de véhicules de liaison de reconnaissance et d'appui NBC (VLRA NBC) ainsi que de systèmes de décontamination approfondi (SDA).

Opérateur du 2e RD équipé d'un scaphandre.

Enfin les militaires ainsi que les civils sont traités au centre de remise en condition du personnel (CERPE) permettant de s'occuper de 20 à 30 personnes par heure.

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Les armes lourdes (mitrailleuses lourdes, canons, lance-roquettes) ainsi que les mines provoquent beaucoup plus de dégâts que les autres armes individuelles justifiant l'utilisation de protections collectives (véhicules blindés). Exemples avec l'armée française: 

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-le PVP (petit véhicule protégé): véhicule de liaison et de patrouille

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-le VBL (véhicule blindé léger): véhicule de reconnaissance

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-le VAB (véhicule de l'avant blindé): véhicule de transport de troupes de 13 tonnes résistant à des projectiles de 7.62mm à 100m de distance ainsi qu'aux mines anti-personnel

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-le VBCI (véhicule blindé de combat d'infanterie): véhicule tout-terrain de combat et de transport de 29 tonnes résistant jusqu'à un calibre de 14.5mm

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-l'ERC-90 Sagaie: blindé léger

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-l'AMX-10 RC: engin blindé de reconnaissance-feu (riposte)

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-le char Leclerc: char de combat principal de l'armée française, de 54 tonnes avec un blindage composite (titane + tungstène) 

Représentation topologique de la molécule de Kevlar

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